Traversée du Vercors 2019

Par Pascale RENAUDET, le 30 novembre 2019

Traversée du Vercors Peyrus-Chichilianne printemps 2019

Pour le long week-end de l’ascension, Philippe nous a concoctés quatre jours dans le Vercors. Tous les sites météo sont unanimes, le beau temps sera là.  Hélas, Philippe se bloque le dos 2 jours avant le départ et ne pourra pas nous accompagner. Philippe me confie les topos et j’accepte de mener la rando. Notre groupe de 7 personnes quitte Peyrus avec des sacs bien lourds du fait de l’autonomie pour les quatre jours. Les étapes se font en fonction de la proximité des sources bien rares sur le plateau du vercors.

Lors de cette première étape, 1270m de dénivelé positif nous attendent. Le pas est régulier, le groupe a un bon rythme. Le pas du Touet est franchi comme une fleur. A midi, nous déjeunons à la bergerie de l’Echaillon, abrités du vent. Nathalie et marie-Aimée nous régalent d’un petit rosé bien frais et d’un succulent gateau au chocolat. Il fait frisquet au col de la bataille. A notre arrivée au refuge d’Ambel, il y a encore de la place. Ce soir, le refuge sera plein, certains dormiront même dans l’abri à bûches. Nous occupons notre fin de journée à la toilette, aux étirements sous la houlette de Gilles et à la relaxation au soleil. Petit à petit, les repas se préparent, nous dînons et vient ensuite le sommeil réparateur.

« Demain, c’est cool, C’est tout plat », a dit Nathalie ! Enfin, presque..... 22 kms et 1000m D+ !! Un sac encore bien lourd... Nous partons  à 7h45, direction Tubanet, le pas de la Ferrière. Les narcisses sont encore en fleurs et exhalent leurs odeurs si particulières. Les vautours nous accompagnent de leur lent ballet silencieux.

Nous descendons à Font d’urle reprendre de l’eau, puis Porte d’Urle, Puy de la Gagère, but St Genis et enfin col de la Chau et refuge de Vassieux. Ouf ! elles étaient bien longues, ces crêtes. Mais quelle vue !    
Il est déjà 17 heures lorsque nous atteignons le refuge. Nous le partagerons avec deux familles. Il faut encore faire un bout de chemin pour atteindre la fontaine du Playnet et faire le plein des réserves d’eau et la toilette. Après une petite séance d’étirements, nous dînons au chaud. A 21 heures, nous dormons déjà.

Troisième jour, la petite troupe démarre à 8h15. Ce matin, Gilles a vu deux biches, c’est de bonne augure. Cette étape est plus courte, mais il faut arriver de bonne heure à Pré Peyret. Il risque d’y avoir du monde. Rochers de Chironne, Col du Rousset, Pas de l’échelette, Pas des écondus. Nous arrivons tôt. Il y a une ambiance extraordinaire à Pré Peyret. Des familles sont regroupées, des enfants jouent dans la prairie, des ânes braient, des petits groupes se forment, les tentes se montent à mesure que le jour décline. Tous sont heureux de partager ce moment. A la source des Econdus, une longue file d’attente s’est formée, seul un filet d’eau coule dans les bouteilles. Catherine, Colette et Jean sont partis faire les réserves. Auprès de la source, c’est un lieu d’échanges, certains parlent des bouquetins rencontrés, des petites soldanelles encore fleuries un peu plus haut sur le chemin humide, de la longue route du lendemain, du parcours effectué.... Ensuite, il faudra que chacun trouve un petit arbre isolé pour faire une toilette de chat.

Dernière étape déjà, le départ est à 7 heures. Beaucoup de dénivelé négatif aujourd’hui 1156m. Nous montons par la jasse de Peyre rouge. De nombreux névés sont encore présents et nous obligent à quelques détours. Des anémones pulsatilles tapissent les prairies. Nous franchissons le pas de la Selle, le col de l’Aupet. Le Mont Aiguille, toujours aussi majestueux, se dresse telle une forteresse. Nous le contournons et attaquons la descente dans la forêt. A mesure que nous descendons, la chaleur se fait de plus en plus intense et c’est à la Richardière, les pieds dans l’eau du ruisseau que nous allons déguster notre pique nique. Seuls, quelques chevaux indélicats viendront perturber notre quiétude...

Il nous reste à rejoindre la gare de Clelles et à rentrer à Valence. Ces quatre jours dans le Vercors nous ont ressourcés et donnés une belle énergie. Merci Philippe, et à l’année prochaine !